Une société peut-elle renier sa culture ?

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L'analyse du professeur


Il convient ici de réfléchir au lien qui peut unir les hommes. Nous pouvons penser que ce lien est totalement fortuit, dans la mesure où la définition de l’homme et son existence ne semblent pas dépendre de la définition et l’existence d’autrui. En effet, un homme se pense et se veut indépendant à l’égard des autres dans ses pensées et dans ses actions. Dès lors, s’il vit avec les autres, ce n’est pas nécessairement par plaisir, mais cela reste de l’ordre d’un nécessité factuelle, c’est-à-dire qu’il choisit de le faire parce qu’il comprend rationnellement qu’il a intérêt à le faire. Le problème que pose alors ce sujet est celui de savoir dans quelle mesure la société peut se penser autrement que comme une juxtaposition d’unités singulières, c’est-à-dire comme un ensemble d’individus réunis de façon factuelle sur un même territoire.

[...]

Plan proposé

Partie 1

Il convient, tout d’abord, de penser que la liberté de chacun le rend indépendant des autres, au point de ne faire de la société qu’un ensemble d’individus juxtaposés dans un même lieu.

Partie 2

Toutefois, cette analyse rencontre ses limites dans le fait que le lien social permet de construire un devenir commun au regard duquel la société a une autonomie et un devenir propre. Autrement dit, l’intérêt commun résulte du jeu des intérêts particuliers.

Partie 3

Plus profondément, il est possible de considérer que la société s’affranchit des déterminations particulières de l’intérêt pour les transcender. En effet, la société n’est pas qu’un lieu de coexistence des intérêts mais devient un lieu d’éducation réciproque et de transformation des individus. Dans la société, l’individu passe du statut d’être solitaire et égoïste au statut d’être raisonnable et altruiste.