Plan proposé
Partie 1
a
Si l’histoire est une juxtaposition d’évènements, apprendre l’histoire signifie apprendre une chronologie d’évènements, c’est-à-dire savoir que ces événements ont eu lieu,
b
dans un certain ordre chronologique et linéaire
c
et entretiennent des rapports de causalité dans lesquels tous les évènements ont des degrés d’importance variables.
Partie 2
a
Mais cette réflexion sur la question de savoir comment définir des évènements importants conduit à montrer que l’histoire n’est jamais une pure donnée objective mais doit être interprétée et construite dans la masse des évènements. Cette remarque permet de montrer que l’histoire ne laisse pas aussi facilement comprendre comme une succession linéaire d’évènements. Apprendre l’histoire nous apprend alors moins ce que nous avons été que ce que nous sommes, dans la mesure où l’ordre est toujours supposé. Nous sommes donc confrontés à une vérité historique relative,
b
qui nous oblige à critiquer nos propres méthodes de pensée
c
et nous conduit plus à supposer ce que nous avons été pour constater ce que nous sommes devenus.
Partie 3
a
Enfin, une telle conclusion laisse à supposer que nous sommes en mesure d’accéder à ce que produit l’histoire au-delà des interprétations multiples. Toutefois, il apparaît qu’aucune vérité ne résiste à un examen approfondi et précis, ce qui conduit à douter du fait que l’histoire puisse atteindre à une vérité même actuelle. Cela nous oblige alors à penser qu’en matière d’histoire il ne s’agit que d’hypothèses de recherche conduisant à relativiser tout apprentissage de connaissances.
b
L’histoire n’en devient pas pour autant inutile puisqu’elle forme l’esprit à l’ordre en l’obligeant à l’analyse et à l’esprit critique.
c
En ce sens, l’histoire nous apprend à devenir ce que nous sommes, c’est-à-dire à cultiver ce qui nous semble avoir de l’importance et de la valeur en nous pour devenir ce que notre mémoire nous enseigne de meilleur en nous.