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Dans Candide, le nègre du Surinam est souvent un exemple cité pour illustrer l'injustice de la société d'Ancien Régime, dans laquelle l'inégalité des races s'ajoutent aux inégalités de naissance, et profite aux bien dotés. En citant un tel exemple, nous avons implicitement la conviction qu'une telle époque est révolue, et que nous avons désormais atteint un degré de développement qui nous met à l'abri de tels injustices sociales. Avons-nous pour autant atteint une situation sociale juste ? Chacun est-il rétribué en fonction de son mérite, ses besoins, ses qualités ? La définition d'un travail social juste pose problème. Les critères possibles sont en effet multiples. S'agit-il de définir la justice comme une situ ation dans laquelle chacun serait à l'abri du besoin ? Doit-on au contraire considérer qu'une situation n'est juste qu'à la condition de récompenser un effort de chacun ? Qui définit la justice du travail ? Comment appréhender la construction de l'équilibre général dans le travail ? S'il semble de prime abord qu'un travail social juste dépend d'abord d'une répartition équitable des tâches entre les membres d'une société, il apparaît en fait que les différences de compétences et de natures entre les individus biaisent une telle répartition au point qu'il est nécessaire de prendre en compte de telles différences dans la répartition. Enfin, quand bien même la justice du travail prendrait en compte les différences individuelles, il reste que le fonctionnement libre du marché du travail contrarie sans cesse l'équilibre de la justice.
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