Plan proposé
Partie 1
a
Il convient d’abord de remarquer que les vérités qui nous viennent de l’autorité intellectuelle d’autrui sans examen critique ne sont admises comme vraies que pour des motifs personnels (le statut de la personne qui les édicte et la confiance qu’on lui accorde).
b
Ce ne sont donc pas des raisons intellectuelles ou rationnelles qui nous permettent d’admettre ce que pense autrui et nous nous trouvons dans un rapport intuitif de confiance qui ne permet pas de distinguer la validité de ces connaissances.
c
Dès lors, ces connaissances ne sont que des préjugés qui ne sont pas fondés sur une argumentation que nous possédons, et nous ne possédons aucun critère nous-mêmes pour les argumenter ou les juger.
Partie 3
a
Néanmoins, en accordant notre confiance à autrui, nous n’accordons pas notre confiance à n’importe qui puisque nous ne le faisons qu’en fonction de la personne qui nous transmet la connaissance, c’est-à-dire en fonction du fait que nous avons pu nous convaincre auparavant de la validité ou de la solidité intellectuelle de celui que l’on croit.
b
Dès lors, il s’agit peut-être d’un préjugé mais en un sens positif du terme, c’est-à-dire au sens d’une chose qui a été jugée par un autre que nous qui est digne de confiance.
c
En ce sens, nous pouvons faire confiance à autrui sans tomber dans le préjugé, pour peu que le jugement que nous avons d’autrui nous donne suffisamment de garantie que cette personne est compétente et ne cherche pas à nous tromper.
Partie 3
a
En outre, il apparaît que nous n’accordons notre confiance à autrui qu’en tant que notre raison est impuissante à atteindre immédiatement ce dont elle a besoin, c’est-à-dire ne possède pas la compétence requise pour se prononcer par elle-même.
b
Dès lors, nous n’avons recours à l’autorité d’autrui qu’à partir des attentes de notre propre raisonnement et nous sommes au moins capable d’évaluer le raisonnement d’autrui par rapport à ce que nous savons déjà et en fonction des hypothèses les plus probables que nous pouvons déjà formuler par nous-mêmes.
c
Ainsi, se fier à l’autorité d’autrui ne conduit au préjugé que si nous y sommes déjà et que nous ne demandons à autrui son avis pour nous en sortir.