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Le travail, du latin tripalium (qui désigne un instrument de torture), est souvent assimilé à une activité pénible, désagréable. Il faut travailler pour subsister, ce qui signifie que le travail procède d’une nécessité naturelle, animale, selon laquelle l’homme n’est pas homme par le travail, mais fait partie des choses naturelles qui sont soumises à des contingences matérielles qu’il faut soigneusement dissocier de l’agrément de l’existence. Cette approche du sujet suppose donc que le travail s’oppose au loisir et ne peut être une fin en soi. Cependant, il semble que le travail permet également à l’homme de dépasser sa stricte existence animale pour se développer intellectuellement et moralement. L’homme devient un être rationnel et raisonnable parce qu’il travaille. À cet égard, il semble bien que travail procure une forme d’existence meilleure au sujet de laquelle il ne serait pas absurde de penser qu’elle satisfait l’homme. Or, le plaisir n’est-il pas nécessairement articulé à la satisfaction ? Le travail ne rend-il pas l’homme heureux ? Le paradoxe de ce sujet est d’indiquer que l’aliénation est le moyen de la libération : travailler est un mal (se torturer à une activité pénible) pour un bien (accéder à l’intelligence, la sociabilité etc.).
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