Plan proposé
Partie 1
a
Nous pouvons tout d’abord partir de la définition de la philosophie comme amour de la sagesse. Le philosophe sait distinguer le bien du mal et formule des conseils de sagesse, de bien agir en montrant qu’il faut se méfier des préjugés et des comportements qui ne sont pas soumis à une réflexion rigoureuse.
b
La philosophie n’est donc certes pas une connaissance expérimentale mais, en interrogeant les modalités du discours moral et en exigeant aiinsi de chacun qu’il justifie ce qu’il pense
c
elle n’est pas pour autant une science vide car elle permet de bien se comporter au sens d’un comportement responsable.
Partie 2
a
Cependant, le fait que le savoir faire du philosophe ne repose pas sur un savoir véritable peut apparaître comme problématique. Le philosophe prétend être un sage mais ses paroles ne portent sur aucune réalité car il manie des grands principes et des grandes valeurs qu’il agence logiquement qui n’ont pas de sens dans le concret et ne peuvent être démenties par l’expérience.
b
Autrement dit, le philosophe est plus un sophiste ou un rhéteur qu’un savant. Il manie le langage mais ne prouve rien.
c
La philosophie est donc une prétention qui dépend d’une croyance dogmatique et d’une persuasion fallacieuse.
Partie 3
a
Néanmoins, devant la rudesse du reproche, nous pouvons nous demander si le critère de vérité que l’on assigne ainsi au discours philosophique est pertinent. En effet, la critique adressée précédemment à la philosophie est une critique qui déclare que le discours du philosophe est faux car on ne peut le rapporter à des choses précises qui le prouveraient ou l’invalideraient.
b
Or, le philosophe est plus quelqu’un qui aide à raisonner. En ce sens, son discours n’indique pas dogmatiquement ce qui est vrai mais permet de critiquer, de mettre en question, de réfléchir.
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Finalement, le philosophe accouche les âmes comme Socrate pour permettre à chacun de devenir autonome et raisonnable sans pour autant prononcer des paroles en l’air.